Robot de traite Les robots de traite deviennent opérationnels : Quelles conséquences sur les projets d'élevage ?
La possibilité d’utiliser un robot de traite, dans le court terme ou à échéance plus lointaine, fait désormais partie des préoccupations d’un grand nombre d’éleveurs laitiers. Le problème du robot se pose inévitablement lors d’un projet bâtiment, ou d’une réflexion sur l’organisation du travail. Les questions des éleveurs sont bien sûr très diverses, et toutes n’ont pas encore des réponses définitives. Voici cependant quelques éléments de réflexion sur les robots de traite, par le BTPL.
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- La montée en puissance des robots.
Après une phase de mise au point, le nombre de robots installés connaît un réel décollage en France et en Europe. Plusieurs dizaines d’installations sont recensées en France, plusieurs centaines en Europe. Les firmes parlent d’un potentiel de vente d’environ 200 robots par an pour les cinq années à venir. Les Portes-Ouvertes dans les fermes robotisées connaissent un succès important et les éleveurs s’interrogeant pour investir dans un robot sont de plus en plus nombreux. Le robot sera t’ il une solution au problème de surcharge de travail dans les élevages laitiers ?
- Les robots deviennent techniquement opérationnels.
Après de nombreuses années d’expérimentation en stations et en fermes, les robots ont fait la preuve de leur fiabilité.
Quelques problèmes demeurent cependant :
- Problèmes de spores butyriques dans le lait : les résultats avec les robots actuels sont irréguliers si la propreté des mamelles n’est pas impeccable.
- Incertitude sur la fiabilité et les coûts de maintenance à long terme. Cette maintenance se fait actuellement sur du matériel récent, à des prix forfaitaires.
- Difficultés d’adaptation de certains troupeaux : nombre de traites quotidiennes insuffisantes, problèmes de taux cellulaires élevés. Ces problèmes sont le plus souvent les conséquences d’une mauvaise installation dans le bâtiment , ou d’une mauvaise utilisation du robot plutôt que d’un dysfonctionnement de celui-ci.
- d’autres aspects techniques restent à étudier : comme par exemple l’agencement optimal dans le bâtiment, ou la répartition des vêlages au cours de l’année.
- Les interrogations pour l’avenir.
D’abord les aspects économiques.
Pour certains, l’aspect économique est secondaire, le robot est un choix de vie... D’autres argumentent le robot par l’amélioration de la productivité, de la qualité (du lait, de la vie...), et surtout par l’économie de main d’œuvre. Attention cependant à certains arguments avancés. Par exemple, l’amélioration de productivité est souvent comparée au matériel et bâtiment précédents, ou si elle est comparé à un autre choix, il s’agit souvent d’une solution d’un coût assez élevé (exemple salle de traite par l’arrière).
Les incertitudes sur le prix du lait et la rentabilité des exploitations laitières dans les années à venir sont importantes. Un tel investissement, s’il doit être financé en grande partie par emprunt, doit être mûrement réfléchi...
Les aspects humains.
Pour le moment, les éleveurs qui font le choix du robot, ont en commun au moins deux caractéristiques : leur passion pour l’élevage et leur goût d’intégrer de nouvelles méthodes de conduite du troupeau. Mais qu’en sera t-il à l’avenir ?
D’autre part, le robot, si il libère de la contrainte des deux traites par jour, demande une astreinte quasiment permanente (port d’un « BIP » qui prévient en cas de panne), qui ne sera pas forcément acceptée par tous. Si le robot est techniquement au point, son usage et sa bonne valorisation restent à inventer dans chaque exploitation. Toutes les modifications aussi bien au niveau du travail (en temps et en qualité) qu’au niveau de la rentabilité de l’exploitation doivent être bien évaluées... Le temps normalement passé à traire sera en partie remplacé par celui consacré à la maintenance et surtout à l’observation très régulière des enregistrements, des fréquences de passage, des mammites, etc.
Croire que le robot va « économiser du temps » peut être illusoire. Il permet surtout une réorganisation du travail quotidien sur l’exploitation.
- Un choix qui demande une réflexion poussée.
L’installation d’un robot demande donc une réflexion qui dépasse largement les cadres techniques et économiques. Cette réflexion doit aussi intégrer les aspects humains, et organisation du travail sur l' exploitation. La mise en œuvre d’un outil d’analyse stratégique, comme PROJILAIT, développé par le B.T.P.L, permettra d’éclaircir l’interêt ou non du choix d’un robot .
PRODUIRE DU LAIT DEMAIN...
AVEC OU SANS ROBOT DE TRAITE ?
Au début des années 70, la stabulation libre et la salle de traite ont profondément modifié les conditions de production du lait dans les élevages Français.
Aujourd’hui, en 2000, l’arrivée des robots de traite va-t’ elle provoquer la même révolution ?
Le robot peut il s’adapter à tous les élevages ? quelle nouvelle organisation du travail et quelles contraintes impose t-il
Pour répondre à ces questions, Le BTPL vous propose un séminaire de réflexion de 2 jours, où seront abordés les points suivants :
Traite robotisée : pourquoi ? pour qui ? pour faire quoi d’autre ?
Les problèmes rencontrés sur les exploitations.
Les Solutions envisagées .
En quoi le robot peut il résoudre ces problèmes.
Les interrogations sur l’installation d’un robot.
L’avis d’utilisateurs : Quelle organisation du travail autour du robot :
Les atouts et les limites de la machine.
Visite de 2 exploitations équipées de robots de traite.
Présentation des différents matériels existant sur le marché
L’organisation du bâtiment et de la conduite d’élevage autour du robot
Les diffèrents types de robots de traite et leurs spécificités.
La conception et les particularités du bâtiment imposées par l’installation d’un robot.
L’organisation de l’ alimentation, de la complémentation, du pâturage.
Comment répartir au mieux la production laitière dans l’année pour une utilisation optimale du robot.
Conduite du tarissement, et de la préparation au vêlage.
Les risques à prendre en compte pour une qualité du lait optimale.
Quelles conséquences sur l’élevage des génisses
Quelle stratégie pour réfléchir l’installation d’un robot de traite sur son exploitation.
les aspects techniques, économiques et humains
L’influence sur la stratégie des exploitations et leur évolution
Quelle nouvelle organisation du travail
Les pièges à éviter pour réussir avec un robot
Les autres solutions possibles
Dates et lieu de formation :
- Les mardi 20 et mercredi 21 juin à Metz .
- En fonction du nombre de participants, d’autres sessions pourront être programmées dans différentes régions de la France.
Coût de la session : 1800 F par personne hors frais d’hébergement.
Inscriptions et renseignements :
BTPL - La Futaie 72700 Rouillon
Fax 02.43.28.65.77
Fax 02.43.23.82.45
E mail btpl.lemans@btpl.fr
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